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Déguster cinq concerts en #ReplayLU

Article d'infoPublié le 24 avril 2020

Le mot-clé fait référence aux captations de concert réalisées au lieu unique, le centre nantais de culture contemporaine. Quelques vidéos sont disponibles en ligne.

Tindersticks
Parmi les quelques concerts enregistrés au lieu unique et accessibles en ligne, celui des Tindersticks fin février (photo © Sombrero & Co).

1/ Tindersticks

Le 29 février dernier, le groupe investissait la scène nationale pour le festival la Route du rock (dans sa version hivernale) et pour y présenter son dernier opus, « No Treasure but Hope ». Menés par Stuart Staples, crooner au timbre caractéristique, les six musiciens y déployaient leurs mélodies claires-obscures, portées par des guitares étincelantes, des claviers mélancoliques et une batterie feutrée. Un art parfaitement maîtrisé, servi ici par un somptueux noir et blanc signé Samuel Petit.

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2/ Thomas Belhom

Invité sur cette même Route du rock, le musicien sarthois Thomas Belhom s’offrait une étonnante session nantaise, sous verrière d’usine et sans public. Le chanteur et multi-instrumentiste passe avec aisance de la guitare aux claviers puis à la batterie, tandis qu’un comparse contribue à l’ambiance ouatée par des touches de vibraphone, violon et scie musicale. Court, mais magnifique.

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3/ Cécile MacLorin Salvant

Changement de style avec la Franco-Américaine, couronnée par deux Grammy Awards et une victoire à la Thelonious Monk Jazz Competition. En mai 2019, la chanteuse, lunettes cerclées et crâne rasé, offrait un grand spectacle aux spectateurs du lieu unique. Accompagnée d’un simple piano, elle y dévoilait toute sa technique vocale, elle qui s’est non seulement frottée au jazz mais aussi à l’art lyrique et au chant baroque.

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4/ Heldon

Sous ce nom, l’un des pionniers de la musique industrielle en France, infatigable façonneur de sons. Le guitariste Richard Pinhas – qui réside désormais dans la Cité des ducs – était en décembre dernier au lieu unique, entouré de deux musiciens nantais surdoués, pour un set 100 % instrumental et 100 % hypnotique. Le vidéaste Godefroy de Maupeou en a profité pour réaliser une captation intégrale.

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5/ Daniel Johnston

Le son et l’image sont un peu lo-fi, comme le style du « meilleur songwriter de la terre » – c’est ce qu’en disait Kurt Cobain, le leader de Nirvana. Mais cette précieuse captation donne à voir un des artistes cultes de la scène alternative américaine, décédé en 2019 à l’âge de 58 ans. Johnston était passé en 2012 au lieu unique pour un show à son image : à la fois inspiré et délabré.

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Pourquoi si peu de concerts sont captés

Environ 70 concerts sont programmés dans une saison au lieu unique, mais les captations vidéo suivies d’une diffusion font figure d’exceptions. « Ce n’est pas nous qui les réalisons mais des équipes de production audiovisuelle, avec un dispositif assez lourd : plusieurs caméras, du matériel pour la prise de son, des techniciens, d’où un coût élevé », explique Fleur Richard, secrétaire générale du lieu unique. La solution : solliciter le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animé), qui finance des captations à des fins de diffusion TV ou d’archives. Les participations sont accordées au compte-gouttes, et sur des critères très stricts : « En début d’année, on leur envoie nos demandes, en privilégiant les événements qui nous ressemblent le plus », précise la responsable. Reste encore à obtenir l’accord de ou des artistes : « Et ce n’est pas évident car cela dépend de la façon dont ils conçoivent le live, et s’ils sont satisfaits de leur prestation. » Pour finir, les droits sur les images n’appartiennent pas au lieu unique, mais à la société de production.

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