2024-07-22T09:36:55Z https://metropole.nantes.fr/files/live/sites/metropolenantesfr/files/images/actualites/culture-loisirs-patrimoine/museum%20histoire%20naturelle/museum%20dinosaure/Museum%20dinosaure%20Wyoming%201%20%c2%a9%20DR_800.jpg

Quand le Muséum de Nantes déterre son dinosaure

ActualitésPublié le 22 juillet 2024

Une mission scientifique est partie cet été aux États-Unis pour dégager un de ces animaux fossiles géants. Il sera présenté fin 2028, après la phase de transformation du Muséum.

Les fouilles paléontologiques vont permettre au Muséum d’enrichir ses collections tout en renouant avec l’exploration sur le terrain © DR.
Les fouilles paléontologiques vont permettre au Muséum d’enrichir ses collections tout en renouant avec l’exploration sur le terrain © DR.

Ce sera un allosaure, ou un sauropode. En tout cas, un grand dinosaure qui sera l’un des emblèmes du Muséum de Nantes lorsqu’il rouvrira ses portes, fin 2028, à l’issue de sa restructuration. Seuls les musées d’histoire naturelle de Paris et Lyon présentent aujourd’hui ces grands spécimens. Mais ce qui fait la singularité du projet nantais, c’est que l’établissement envoie sa propre expédition – en lien avec une équipe de paléontologues expérimentée du Muséum de Bruxelles – dénicher le saurien fossilisé. Aller sur le terrain et mener des fouilles s’avère en effet bien moins coûteux qu’une acquisition directe, hors de portée financière d’un musée.

Une mission scientifique se déroule ainsi durant huit semaines en juillet et août 2024 au Wyoming aux États-Unis. Et une deuxième est déjà programmée à l’été 2025. « Cette expédition est une chance extraordinaire pour le Muséum de Nantes même si nous n’en connaissons pas encore le résultat, explique son directeur, Philippe Guillet. Cette aventure qui nourrit l’engouement pour les dinosaures permet de partager la science et donner à tous nos publics le goût de la connaissance par l'émerveillement. »

Du Wyoming à la rue Voltaire...

Les scientifiques explorent une site paléontologique parmi les plus prolifiques pour les fossiles de dinosaures en Amérique du Nord : la formation de Morrison, datant du Jurassique supérieur (-160 à -145 millions d’années). Les opérations sur le terrain consistent à excaver des sols, repérer, identifier et cartographier les fossiles découverts, les dégager grossièrement dans leur gangue de sédiments, puis les conditionner pour les rapatrier en Europe. Une fois en laboratoire, les ossements seront ensuite nettoyés et consolidés. Une ultime phase consistera à assembler le squelette sur une armature, en lui donnant une position naturelle, avant de l’installer dans le nouveau Muséum.

Le géant fossile y illustrera le Mésozoïque, période de diversification de la faune et de la flore, et les extinctions de masse. Une étape cruciale dans le grand voyage dans le temps que proposera le nouveau parcours muséographique, depuis l’origine de l’Univers jusqu’à aujourd’hui. Son ambition : faire comprendre aux visiteurs les enjeux environnementaux et les placer dans les changements qui s’opèrent sous nos yeux.

Le futur hall d'entrée du Muséum et son dinosaure à la réouverture, fin 2028, tels qu'imaginés par les architectes chargés de sa restructuration © Moatti & Rivière.
Le futur hall d'entrée du Muséum et son dinosaure à la réouverture, fin 2028, tels qu'imaginés par les architectes chargés de sa restructuration © Moatti & Rivière.