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Le Port des arts nomades s’ancre à Doulon-Gohards

Actualités- Mis à jour le 31 janvier 2025

Porté par la Ville de Nantes et des collectifs d’artistes dont Quai des Chaps, l'équipement s’installera au cœur du futur quartier Doulon-Gohards et s’annonce comme un lieu phare des arts du cirque et de la rue. Le projet architectural retenu par le jury, dont les premières esquisses viennent d'être dévoilées, sera présenté au conseil municipal ce vendredi 31 janvier.

Texte alternatif de l'image
Le Port des arts nomades a été pensé comme un lieu ressource pour les compagnies circasiennes et un équipement culturel ouvert aux habtiants © Compagnie Architecture.

C’est un projet culturel inédit à l’échelle du territoire : la Ville de Nantes a dévoilé, le 30 janvier, les premières images du Port des arts nomades, dont la création avait été annoncée dès 2023. L’équipement sera dédié à la création circassienne contemporaine et aux arts de la rue (théâtre, danse ou musique présentés hors des lieux classiques).

Avec ce projet ambitieux, la Ville de Nantes réaffirme sa volonté de faire le choix de la culture. Elle le fait en concertation avec les artistes et en direction des habitantes et des habitants. Je me réjouis ainsi que ce nouvel équipement tout à fait singulier vienne bientôt contribuer à redessiner le quartier Doulon-Gohards.

Johanna Rolland, maire de Nantes

Pour dessiner le projet, le jury a sélectionné à l’unanimité l’agence bordelaise Compagnie Architecture, compte tenu de la qualité architecturale de l’équipement imaginé, de sa réponse apportée aux usages, de son insertion urbaine et de la prise en compte des enjeux environnementaux. Coutumiers des équipements culturels, l'agence est notamment à l'origine des salles de musiques actuelles le Quai M (La Roche-sur-Yon) et l’Astrolabe (Orléans), ou encore d'une version mobile du Centre Georges-Pompidou. Pour ce projet, ils seront notamment associés à l’atelier nantais Holon.

Le projet de Port des arts nomades convoque l’imaginaire des cirques itinérants pour développer une identité forte et intemporelle, une architecture vivante et familière, inscrite dans son temps et dans l’histoire. Le bâtiment est conçu comme un spectacle en soi, par son architecture expressive, composée de matériaux biosourcés et de couleurs vives.

Chloé Bodart, architecte associée de l'agence Compagnie Architecture

Pourquoi un Port des arts nomades ?

L'équipement sera implanté au coeur du futur quartier Doulon-Gohards © Compagnie Architecture.
L'équipement sera implanté au coeur du futur quartier Doulon-Gohards © Compagnie Architecture.

Le nouvel équipement répond à une triple vocation. Il servira tout d’abord de lieu ressource aux artistes de passage, qui pourront s’entraîner dans des espaces adaptés aux pratiques circassiennes et développer leurs projets de création. Le Port des arts nomades sera aussi ouvert sur la ville et ses habitants, avec des propositions régulières de spectacles sous chapiteau et des actions culturelles de proximité (ateliers, démonstration de sorties de résidence…). « Il sera un écrin pour les arts du cirque et de la rue, des disciplines artistiques bien vivantes qui font vivre l’espace public », précise Aymeric Seassau, adjoint au maire en charge de la culture.

Le Port constituera enfin un marqueur symbolique fort pour ce quartier en gestation. Exigeant sur le plan environnemental, l’équipement sera situé au cœur d’une trame écologique remarquable, entre d’une part, le parc du Grand Blottereau, les rives de Loire et de l’Erdre, ainsi que le grand parc métropolitain créé au sein du futur quartier. « À Doulon, on prend soin du vivant avec un projet de ville fertile, ajoute Simon Citeau, adjoint de quartier Doulon-Bottière. Celui-ci allie restauration écologique d’espaces naturels, retour de l’agriculture professionnelle, accueil de nouveaux habitants grâce aux futurs logements, et un projet culturel dédié aux arts nomades ».

Qu'y trouvera-t-on ?

Le Port sera un lieu fédérateur, ouvert sur la ville, qui accueillera notamment un espace de restauration et de rencontres avec les habitants au sein de la grande halle couverte centrale © Compagnie Architecture.
Le Port sera un lieu fédérateur, ouvert sur la ville, qui accueillera notamment un espace de restauration et de rencontres avec les habitants au sein de la grande halle couverte centrale © Compagnie Architecture.

Le Port s’installera sur deux sites distincts, éloignés de 400 mètres et reliés par un cheminement adapté aux mobilités douces. L’un sera consacré aux répétitions et créations (site dit des "Américains") avec des bâtiments en dur ; le second site, composé de formes plus légères (chapiteaux), sera destiné à l’accueil de petits spectacles (site dit des "Marais").

Dans le détail, le Port des arts nomades accueillera :

À noter que le projet a été conçu en intégrant les enjeux environnementaux d'aujourd'hui : installation de panneaux photovoltaïques, importante végétalisation du site et création d'îlots de fraîcheur, conception bioclimatique du bâtiment (charpente bois, filtre de bois pour l’isolation…),...

Qui est à l'origine du projet ? 

Le Port comprendra un grand espace d’entraînement adapté aux pratiques circassiennes © Compagnie Architecture.
Le Port comprendra un grand espace d’entraînement adapté aux pratiques circassiennes © Compagnie Architecture.

Porté et financé par la Ville de Nantes, le projet de Port des arts nomades a été imaginé avec plusieurs collectifs d’artistes dont Quai des Chaps, un regroupement comprenant les compagnies Maboul Distorsion, Madame Suzie production, Sweatlodge ou encore Mobil Casbah. Il est aussi travaillé en relation étroite avec ses futurs usagers, des compagnies professionnelles des arts du cirque et de la rue et des bureaux de production qui représentent une diversité artistique et l’attachement à l’itinérance comme mode de rencontre avec les publics (Curios, L’avant-Courrier, Allégorie, La Volte, Bikes & Rabbits…).

À quand l’ouverture et pour quel coût ?

L’ouverture prévisionnelle du Port des arts nomades est prévue en mai 2029, après une phase de chantier prévue pour durer deux ans, à compter d’avril 2027. 17 millions d’euros sont engagés par la Ville de Nantes dans ce projet, dont 7,6 millions consacrés aux travaux.