Ça pousse dans le quartier du Petit-Port, chemin de la Houssinière. Sur une ancienne propriété des sœurs de Bethléem, Bouygues Immobilier construit depuis le début de l’année 2024 un programme de 101 logements répartis dans 4 bâtiments avec un cœur d’îlot paysager.
Géré par Adoma, filiale du groupe CDC Habitat, le bâtiment Houssinière comprendra 37 logements, dont 24 destinés à une pension de famille et 13 à une résidence sociale. « La pension de famille propose des logements pérennes pour des personnes à partir de 40 ou 50 ans ayant eu un parcours résidentiel compliqué, parfois un parcours de rue, indique Raphaël Penciolelli, directeur interrégional adjoint Nord et Atlantique d’Adoma, lors de la pose de la première pierre mercredi 11 septembre 2024. La résidence sociale offre des logements tremplin pour des personnes ayant besoin de se loger dans le cadre d’une mobilité géographique par exemple. » Les loyers sont inférieurs à 500 euros avec une aide personnalisée au logement (APL) majorée pour la pension de famille : « Le reste à charge est inférieur à 100 euros par mois pour une personne allocataire du Revenu de solidarité active ».
Adoma compte 70 pensions de famille en France, dont 17 en Loire-Atlantique, et porte un autre projet de 25 studios dans l’ancienne caserne Mellinet, attendu pour 2025.
Des activités pensées avec les résidents
Le rez-de-chaussée du bâtiment accueillera une salle d’activités, une laverie, une lingerie et un local vélo. Deux salariés d’Adoma accompagneront à temps plein les résidentes et les résidents de la pension de famille. « On pourra proposer des ateliers de cuisine, de l’art-thérapie, de la médiation animale ou des activités pour améliorer l’estime de soi avec une esthéticienne. La programmation est travaillée avec les résidents. Dans le nord de la France, des pensionnaires ont créé une pièce de théâtre et l’ont présentée à la médiathèque de la ville. À Saumur, une exposition photo réalisée en lien avec les Jeux olympiques a permis de les valoriser », souligne Raphaël Penciolelli qui ajoute que « certaines personnes retrouvent une activité professionnelle ».
Parmi les futurs pensionnaires, Marcelle Fourche. Cette Nantaise de 74 ans, qui vit aujourd’hui dans une résidence sociale Adoma après plusieurs années de rue, se voit remettre les clés de son futur appartement : « Je suis très émue, j’ai le cœur qui bat à 100 à l’heure. » Pour anticiper l’ouverture, une pension de famille « hors les murs » a été créée et accueille les futurs résidents. 13 places sont déjà réservées.
Une mixité sociale
Un autre bâtiment, acquis par CDC Habitat, accueillera 40 logements locatifs intermédiaires aux loyers plafonnés, inférieurs à ceux du marché. Le dispositif, permis dans le cadre du plan de relance de Nantes Métropole pour la construction de logements et du plan de soutien au logement de CDC Habitat, offre une alternative pour les personnes non éligibles au parc social. Le programme comprend également du logement en accession libre.
« C’est un projet innovant à plusieurs titres. D’abord dans le choix du site : un écrin de verdure avec la proximité des transports en commun et l’inclusion de toutes les mobilités dans l’opération. Il est aussi novateur en permettant aux personnes d’avoir un parcours d’insertion sociale et professionnelle. On prend la personne dans sa globalité pour lui redonner de la dignité, de l’importance et lui permettre d’être actrice dans la société », souligne Abbassia Hakem, adjointe à la maire de Nantes déléguée aux solidarités et à l’inclusion sociale.
Le programme devrait être livré pour le deuxième trimestre 2026.
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