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Bas-Chantenay : où en est-on des transformations ?

Actualités- Mis à jour le 30 mai 2024

Jardin extraordinaire, Cité des imaginaires, transformation des cales de l’Usine électrique et Dubigeon, jardin du Bois Hardy… On fait le point sur les avancées du projet urbain qui redessine le quartier du Bas-Chantenay.

La deuxième édition des Rencontres du Bas-Chantenay s’est tenue le samedi 25 mai. Une exposition permettait aux habitants et usagers du quartier de s’informer sur les avancées du projet urbain. © Jean-Félix Fayolle/NMA
La deuxième édition des Rencontres du Bas-Chantenay s’est tenue le samedi 25 mai. Une exposition permettait aux habitants et usagers du quartier de s’informer sur les avancées du projet urbain. © Jean-Félix Fayolle/NMA

Situé entre la butte Sainte-Anne et la Loire, marqué par une histoire sociale et industrielle forte, le quartier du Bas-Chantenay - 5000 habitants, 150 hectares, 3000 emplois - fait l’objet d’un grand projet d’aménagement urbain, coconstruit avec les citoyens. C’est aujourd’hui, avec l’île de Nantes et Pirmil-les-Isles, l’un des principaux projets urbains qui façonnent le cœur de la métropole nantaise. Il s’articule autour de trois grands enjeux : construire un nouveau quartier mixte et agréable à vivre incluant bureaux, commerces, logements, nouveaux espaces publics et renaturation, valoriser le patrimoine industriel, soutenir et développer les activités industrielles, économiques, culturelles et de loisirs.

Samedi 25 mai, les Nantaises et les Nantais ont pu s’informer sur le projet et ses avancées à l’occasion des Rencontres du Bas-Chantenay. On fait le point sur les transformations.

1. Un jardin encore plus extraordinaire

Le Jardin extraordinaire depuis le belvédère des rêveries. © Jérémy Lusseau/NMA
Le Jardin extraordinaire depuis le belvédère des rêveries. © Jérémy Lusseau/NMA

Quatre ans après son ouverture, le Jardin extraordinaire est devenu un lieu de promenade incontournable avec près de 250 000 visiteurs chaque année. Une seconde phase d’aménagement, d’un coût de 5,3 millions d’euros, va permettre au jardin de doubler sa surface pour devenir une oasis de verdure de 2,7 hectares. Parmi les nouveautés : un bassin naturel entouré d’une plage verte et de rocailles, un marais aux airs de mangrove, une via ferrata aménagée dans la paroi rocheuse, des parcours ludiques, un verger tropical… Les travaux ont démarré en 2023 pour une ouverture prévue à l’automne 2025

2. Une Cité des imaginaires en 2028

Reconnaissable à son bardage bleu marquant le paysage du Bas-Chantenay, le bâtiment Cap 44 entamera bientôt sa mue en Cité des imaginaires. L’équipe d’architectes lauréate - le cabinet néerlandais Neutelings Riedijk associé aux Nantais d'ARS  - a dévoilé les premières esquisses du futur bâtiment mi-mai. Au rez-de-chaussée, on trouvera un jardin couvert vitré, accessible à tous, et un café. Les étages accueilleront une médiathèque, des espaces de création et de diffusion et le musée Jules Verne qui multipliera sa surface par 4 ! Au sommet, un toit-terrasse, également ouvert à tous, offrira une vue à 360 degrés sur le fleuve, l’île de Nantes, Trentemoult et l’ancienne carrière Miséry devenue un Jardin extraordinaire. Le projet, d’un coût de 50 millions d’euros, devrait être livré pour la fin de l’année 2028, bicentenaire de la naissance de Jules Verne.

Une balade en bateau avec les paysagistes de Phytolab a permis aux curieux de découvrir le projet urbain depuis la Loire. © Jean-Félix Fayolle/NMA.
Une balade en bateau avec les paysagistes de Phytolab a permis aux curieux de découvrir le projet urbain depuis la Loire. © Jean-Félix Fayolle/NMA.

3. La cale de l’Usine électrique poursuit sa mue

Sa situation en bord de Loire et son histoire industrielle font de la cale de l’Usine électrique un endroit idéal pour y implanter des activités économiques liées à la filière maritime et nautique. Après le bâtiment Le Brick, construit dans le prolongement de l’ancienne usine électrique en 2021, la mue du site se poursuit avec la réalisation d’un nouveau programme porté par Eiffage Immobilier Grand Ouest (EIGO), Keys Sélection et la Banque des territoires. Conçu par l’agence d’architecture DREAM, le projet s’articule autour de trois lots : 2000 m² d’ateliers dans une halle en bois réhabilitée et 6000 m² de bureaux en R+7 dédiés au prototypage et à la recherche, 4100 m² de bureaux en R+7 et 1400 m² d’ateliers en rez-de-chaussée, et un dernier bâtiment de 425 m² qui accueillera un restaurant. Le programme devrait entrer en construction en 2026 pour une livraison attendue en 2028. À terme, ce sont près de 30 000 m² de bureaux et 5000 m² d’entrepôts dédiés qui seront restructurés ou construits sur le site.

4. Des logements et des activités économiques dans la cale Dubigeon

Proche de la gare de Chantenay et du Navibus, la cale Dubigeon constitue le centre historique de la plaine industrielle du Bas-Chantenay. Le site accueille le Chantier de l’Esclain, qui fait perdurer la tradition navale nantaise depuis 1996, mais aussi la Little Atlantique Brewery (LAB), installée depuis 2019 dans une ancienne huilerie, ou encore le lieu culturel Bloc 13. La partie Est de la cale va bientôt se transformer avec l’arrivée d’un programme immobilier composé d’une centaine de logements et de 5000 m² de bureaux organisés autour d’une place. Nantes Métropole Aménagement lancera mi 2024 la consultation pour trouver un investisseur. Les bâtiments accueilleront des services et des activités artisanales en rez-de-chaussée. Les espaces publics de la rue de Bougainville seront également restructurés en 2025 pour offrir plus de confort aux piétons et aux cycles. Ceux de la place Dubigeon seront améliorés en parallèle du programme immobilier, à l'horizon 2026-2028.

5. Le jardin du Bois Hardy en phase d’expérimentation

Autre secteur amené à évoluer : le Bois Hardy. À la suite de la démarche de concertation qui a permis de reposer les bases du projet urbain en 2022, une nouvelle étape de dialogue s’est engagée sur le jardin d’avril à novembre 2023. Elle a permis d’établir une feuille de route pour cet espace naturel de 1,2 hectare, trois fois plus grand que les projections initiales : « Une mosaïque de jardins sur un site où le sauvage prédomine, plus tourné vers l’ouest (Bellevue) que vers la Loire et le centre-ville, pour apprendre les enjeux des transitions et cultiver des légumes et des liens et qui devra préserver sa jauge de fréquentation pour protéger la nature et garder un effet de surprise ». Plusieurs expérimentations seront mises en œuvre en 2024-2025 : la mise en place d’un lieu de vie, la plantation de fruitiers, le développement d’actions éducatives favorisant le lien à la nature et une gouvernance partagée pour gérer collectivement le site. La consultation des promoteurs et investisseurs immobiliers sera lancée fin 2024 - début 2024, après présentation aux habitants de la méthodologie et du calendrier du projet.