Pourquoi ça a du sens de manger moins de viande ?
La consommation de viande a explosé après la seconde guerre mondiale avec l'agro-industrie. Avant, c'était un produit noble, que l'on mangeait plutôt une fois par semaine. Qui dit explosion de la demande dit besoin d'espaces pour produire l'alimentation des animaux : des céréales à fort rendement qui nécessitent de l'eau, de l'engrais... On importe une partie de cette alimentation, dont la culture participe parfois à la déforestation. La production de viande industrielle a donc un fort impact au plan environnemental.
Et l'impact santé ?
Manger trop de viande rouge ou de charcuterie joue aussi sur notre santé, notamment au plan cardio-vasculaire. Il faut donc revenir à une consommation plus mesurée. Et quand on sait que végétaliser notre assiette c'est la moitié de notre pouvoir d'agir citoyen face au réchauffement climatique, ça donne envie !
Le plat principal classique c'est viande + accompagnement. Comment changer d'approche ?
On peut commencer par regarder les plats où l'on met l'accompagnement plutôt en valeur : les quiches, les lasagnes, les pâtes... Et y intégrer moins de viande, 40-50 grammes par personne. On peut aussi essayer d'inverser le raisonnement : qu'est-ce que j'ai comme légumes frais dans mon frigo, quelles protéines je vais cuisiner avec et quelles céréales je vais ajouter pour l'énergie ?
C'est quoi les protéines alternatives à la viande ?
Pour diminuer la viande mais garder une assiette équilibrée, on va chercher du côté des protéines végétales. On les trouve dans les légumes secs : lentilles, pois, fèves, haricots, soja. On peut aussi mobiliser les sous-produits animaux : les œufs, le lait, le fromage...
Mais la viande, c'est ce qui donne du goût, non ?
C'est qualité des matières premières et la matière grasse qui donne du goût ! Si on change nos repères, on va apprendre à sublimer nos plats avec des épices, découvrir que le poireau a un vrai arôme ou qu'une bonne tome sur une quiche suffit à donner du goût.
Boeuf ou poulet, même combat ?
Non, toutes les viandes ne se valent pas en terme d'impact environnemental. Commençons par diminuer le boeuf : le garder pour les grandes occasions, les repas de famille...
Les bons conseils d’Émilie :
1. On privilégie l'achat de viande de qualité auprès de producteurs
2. On achète tous les morceaux : un poulet entier et pas seulement du blanc, un colis qui mixe parties nobles et moins nobles pour le bœuf ou le porc.
3. On remplace la viande par des protéines végétales, des œufs, du lait ou du fromage pour garder l'équilibre.