J'ai testé pour vous l'atelier mémoire seniors

Dans la salle commune dédiée aux animations de la résidence autonomie du Bout-des-Landes, Georgette, Yvette et Simone ont déjà pris place. Jacqueline les rejoint, ainsi qu'Alice, toutes résidentes de l'établissement. Nadine, elle, habite le quartier, mais a l'habitude de s'inviter pour les animations. Les ateliers mémoire font en effet partie du programme Bien vieillir, qui est accessibles aux non résidents.

Aujourd'hui c'est Sébastien Giachelli qui anime l'atelier mémoire du lundi. « Avec Sébastien, ça va. Avec Abdel, c'est plus dur », avertit d'emblée Georgette, un sourire en coin. Survêtement Toho sur les épaules (un hommage au dessin animé Olive et Tom, pour les amateurs de manga des années 1980), il salue l'assistance  avant de commencer par un exercice sur les proverbes. La moitié de la phrase a été gommée, il faut la retrouver. « Qui ne dit mot consent », « On ne prête qu'aux riches », « Chacun pour soi et Dieu pour tous ». Facile. Je peine par contre à compléter « ... on a toujours 20 ans » et « L'œil du maître...» « « Ça va nous revenir quand il nous le dira, mais sur le coup...», soupire Yvette.  

« Le bac au mois de juin »

On enchaîne avec des problèmes de logique : « Deux mères et deux filles sont à table, combien de personnes sont en train de déjeuner? » « Sur un réveil digital à quatre chiffres, à quelle heure le réveil affiche-t-il quatre chiffres pairs le plus tard dans la matinée ? » Puis une série de rébus. Cette fois, c'est facile, avec mon cerveau de 44 ans. Mais mes voisines s'en sortent aussi très bien. Et quand Sébastien passe aux exercices de suites logiques de chiffres, je fais moins le malin. Georgette, elle, assure. « Hé oui, on va passer notre bac au mois de juin », s'amuse-t-elle.

Je reprends mes esprits avec une grille de syllabes qui permettent de composer des noms de professions. L'occasion de découvrir le métier de solier et celui de métallier. Les exercices s'enchaînent avec quelques échecs cuisants. Et on termine par un "burger de la mort", hommage à l'émission Burger quiz, d'Alain Chabat : 5 questions faciles, mais il faut donner les réponses d'une traite, à la fin, sans se tromper dans l'ordre. Georgette fait un sans faute, Jacqueline bloque sur le premier mot. Céline, notre photographe fait mieux que moi. 4/5, et au bout d'une heure et demi, j'ai un peu chaud au cerveau. « Mais ça nous fait du bien », assure Yvette. « Ces ateliers permettent de travailler un peu la mémoire, la vivacité d’esprit, résume Sébastien Giachelli. Mais cela apporte aussi du lien social, cela permet aux gens de se rencontrer, de rompre l’isolement, dans une ambiance plutôt détendue. » Prochain atelier, la semaine prochaine !