A Vertou, le prieuré Saint-Pierre mise sur la géothermie de surface

Construit sur les fondations d'un ancien monastère du 6^e siècle surplombant la Sèvre, le Prieuré Saint-Pierre, à Vertou, est l'une des maisons de vacances des Petits Frères des Pauvres. Ce lieu, qui accueille notamment des séjours de répit pour des personnes âgées, démunies ou atteintes de maladies d’Alzheimer, a fait l’objet depuis 2018 d’un large projet de rénovation avec une mise aux normes d’accessibilité mais aussi une extension et l’aménagement de 24 logements permettant à des personnes en difficulté sociale d'accéder à un cadre de vie autonome.

La Fondation avait à cœur d’opter pour une solution énergétique étant à la fois la moins émettrice possible en gaz à effet de serre et la moins coûteuse pour les locataires. Elle avait aussi une intuition : compatible avec les sols de la quasi-totalité de la métropole, la géothermie pourrait être une solution. Cette  Pour le vérifier, la Fondation a fait appel à un bureau d’étude, Be Gelineau. Ingénieur d'étude de ce bureau d’études, Hervé Lucadello raconte comment il a travaillé sur ce dossier : «  Notre mission a été de vérifier si c’était administrativement possible et techniquement faisable. Nous avons aussi analysé le coût de l'opération et vérifié quelles aides étaient accessibles. »

La moitié de l'investissement amorti par de subventions

A Vertou, cinq sondes enterrées et donc non visibles ont pu être installées à faible profondeur sur le terrain du Prieuré et reliées à une pompe à chaleur qui a l’avantage de ne pas être bruyante. Elles permettent de capter la chaleur du sous-sol et de la restituer. De prime abord, le projet semble très coûteux : 140 000 euros d’investissement, contre 35 000 euros pour une chaufferie au gaz classique. Mais quasiment la moitié de ce surcoût peut être amortie par des subventions notamment proposées dans le cadre du Fonds chaleur par l’Ademe et délivrées par Nantes Métropole (voir encadré).

Jonathan Lefebvre, chargé de mission transition écologique / énergies renouvelables à la Métropole, précise : « On accompagne les porteurs de projet sur tout le déroulement de l'opération. On peut mener une étude d'opportunité sans reste à charge et étudier les différentes solutions, à savoir la géothermie de surface, le bois énergie et le solaire thermique. Ensuite on peut mener avec un bureau d’étude une étude de faisabilité avec un financement pouvant aller jusqu'à 70%. Enfin on propose des aides à la réalisation de travaux pouvant aller jusqu’à 20 à 60 % des coûts d’investissement. » 

Autre avantage, précise Hervé Lucadello, le surcoût non couvert par les subventions sera absorbé par les économies financières réalisées grâce aux réductions de consommation d’énergie. Et l’installation limite déjà  fortement les émissions de gaz à effet de serre : 2,3 tonnes par an, contre 13,5 tonnes pour une solution au gaz.