[ Parcs fermés ] Jeudi 21 novembre, en raison des rafales de vents attendues à plus de 70 km/h, certains parcs et jardins de la ville resteront fermés. Plus d'infos
Afin de pallier à l’absence d’une piscine dans le sud-ouest de la métropole, un projet intercommunal doit voir le jour à terme, à Bouaye. Nantes Métropole en assurera la maîtrise d’œuvre et la gestion. Explications.
Partager
1. Une piscine, sept communes
Sept communes - Bouaye, Brains, La Montagne, Le Pellerin, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, Saint-Jean-de-Boiseau et Saint-Léger-les-Vignes - se mobilisent depuis plusieurs années pour la création d’une piscine intercommunale. Malgré leur volonté, ces communes, parmi les plus petites de la métropole, sont contraintes financièrement et en ingénierie pour mener à bien ce projet d’envergure.
« Au début des années 2000, le besoin d’une piscine s’est posé après l’ouverture du lycée de Bouaye. Des études de faisabilité ont été menées mais l’impact d’un tel investissement sur les finances des communes concernées par ce projet nous empêchait de le faire aboutir et nous sommes donc restés jusqu’à présent une « zone blanche » en termes de piscine », relate Jacques Garreau, le maire de Bouaye.
2. Un équipement d’intérêt métropolitain
Face à ce blocage, Johanna Rolland a pris la décision de proposer aux 24 maires de la métropole d’aller vers un accompagnement du projet en soumettant au vote du conseil métropolitain du 10 février prochain la déclaration d’intérêt métropolitain de la future piscine pour que Nantes Métropole en assure la maîtrise d’ouvrage et l’exploitation de la future piscine.
« Dans une volonté de solidarité vis-à-vis des sept communes du quart sud-ouest de la métropole, compte-tenu de la faiblesse particulière de leurs moyens et pour répondre à l’obligation de permettre aux 4 000 enfants des écoles du pôle sud-ouest d’apprendre à nager, il sera proposé au vote du prochain Conseil métropolitain de déclarer l’intérêt métropolitain de ce projet », indique Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole.
3. Un investissement de 10 M€
Aujourd’hui, les sept communes totalisent 90 classes du 1er degré (maternelles et élémentaires) et 81 classes du second degré (collège et lycée). « La piscine sera dimensionnée de façon à pouvoir accueillir l’ensemble des enfants, pour l’apprentissage du « savoir nager » et pour les cours d’éducation physique et sportive », assure Patrick Grolier, maire de Saint-Léger-les-Vignes.
La future piscine s’implantera à Bouaye, dans la ZAC des Ormeaux, à proximité du parc de la Mévellière, sur un terrain mis à disposition gracieusement par la Ville de Bouaye. Le coût d’investissement du projet est estimé à 10 M€. L’investissement et l’exploitation - estimée à 800 000€ par an - seront pris en charge par Nantes Métropole, avec une participation financière des sept communes en fonction des usages scolaires. Des subventions seront par ailleurs sollicitées auprès de différents partenaires (Département, État, Ademe notamment). Les communes participeront aux coûts de fonctionnement au prorata du nombre de créneaux mobilisés.
4. Sobriété énergétique
La future piscine comptera un bassin de 25 mètres et 6 lignes d’eau, de 375 m² (grand bain) et un petit bassin d’apprentissage (petit bain). Sa vocation sera scolaire et associative. Elle sera également ouverte au grand public. « Ce sera uniquement un bassin de nage, sans espace ludique, dans un esprit de sobriété financière et énergétique. Une fois passée l’étape du Conseil métropolitain, il s’agira d’écrire le projet », souligne Jean-Claude Lemasson, le maire de Saint-Aignan-de-Grand Lieu.
5. Horizon 2027/2028
Après la présentation du projet lors d’une conférence de presse le lundi 6 février, on connaît le calendrier de la future piscine du sud-ouest de la métropole :
• Conseil métropolitain du 10 février 2023 : déclaration d’intérêt métropolitain de l’équipement.
• Courant 2023 : études de programmation avant le lancement d’une consultation de maîtrise d’œuvre pour retenir l’architecte lauréat de l’équipement.
L'info en +
Les ambitions métropolitaines pour améliorer l’offre de piscines
La Métropole a créé un fonds de concours en fonctionnement dans le cadre du pacte financier métropolitain lors de la séance du 10 décembre 2021. Il s’adresse aux communes disposant de piscines. Ce fonds vise à participer au coût de fonctionnement des équipements, à travers une méthode de calcul assise sur le coût d’accueil des scolaires. En 2022, ce fonds a représenté un montant de 2,825 millions d'euros.
La création d’une piscine olympique métropolitaine, votée au conseil métropolitain des 9 et 10 décembre 2021, répond prioritairement aux besoins du haut niveau (entraînements et compétitions) « car à ce jour il n’existe pas sur le territoire métropolitain ni sur la région d’équipement permettant de répondre de manière satisfaisante aux besoins d’entraînement et de préparation des nageurs inscrits sur les listes ministérielles du haut niveau », souligne Nantes Métropole. L’équipement pourra aussi accueillir les autres publics (scolaires, clubs, grand public) et activités (apprentissage, détente et loisirs). À ce stade et en attendant les études techniques plus précises, le budget estimé est de 50 millions d’euros. La piscine sera située à Rezé, sur la ZAC de Pirmil-Les-Isles (sur le site des anciens abattoirs), et sera construite d’ici 2026/2028.