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Soins, formation, innovation : les atouts du futur hôpital

Publié le 21 janvier 2022

En 2027, l’hôpital de l’île de Nantes réunira toutes les compétences du CHU de Nantes sur un même site, moderne et fonctionnel. Un progrès en terme de confort pour les patients, mais pas seulement… Explications.

Le nouvel hôpital permettra de regrouper, sur un même lieu, tout le socle technique du CHU (blocs opératoires, imagerie, laboratoires), aujourd’hui réparti sur l’Hôtel-Dieu et l’Hôpital Nord Laënnec. © Ludovic Failler
Le nouvel hôpital permettra de regrouper, sur un même lieu, tout le socle technique du CHU (blocs opératoires, imagerie, laboratoires), aujourd’hui réparti sur l’Hôtel-Dieu et l’Hôpital Nord Laënnec. © Ludovic Failler

Les installations actuelles du CHU ont plus de 60 ans et cumulent les handicaps : problème de sécurité, vétusté…  « L’Hôtel-Dieu, conçu dans les années 50, fait l’objet d’un avis défavorable d’exploitation des pompiers depuis plus de 20 ans », rappelle Philippe El Saïr, directeur général du CHU de Nantes. Les Urgences sont situées dans des locaux en partie borgnes, et l’établissement compte moins de 30 % de chambres individuelles, avec une seule douche par étage dans certains services. Autre difficulté majeure : les services sont éclatés sur deux sites éloignés, et les activités de recherche et d’enseignement dispersées.

Plus de confort pour les patients et les soignants

Le nouvel hôpital améliorera nettement l’accueil des patients et les conditions de travail des soignants. Finies les chambres à deux et les rideaux à tirer entre les lits pour s’isoler. Avec davantage de lits de soins intensifs (+10%) et plus de 90 % de chambres individuelles, la très grande majorité des patients aura ses quartiers. Les locaux, modulables et ergonomiques, favoriseront la prise en charge ambulatoire - c’est-à-dire les soins à la journée – et le bien-être des malades. Tout a été conçu pour assurer un accueil confortable, simplifier les déplacements et fluidifier les parcours de soins, promet le CHU. Numériques et connectés, les nouveaux bâtiments permettront également d’anticiper l’évolution des techniques médicales, et de faciliter les liens avec les médecins de ville grâce aux échanges d’informations automatisés.

Des bâtiments à taille humaine, ouverts sur la ville

Situé près de la Loire et des futurs parcs de l’île de Nantes, le nouveau centre hospitalier sera lumineux, avec un parti pris très aéré. « Le projet rompt avec l’architecture monolithique, manquant d’humanité, qu’on a pu connaître dans les années 1970-80, explique Philippe El Saïr. Ce sera un hôpital à dimension humaine, ouvert sur la ville avec des promenades, des jardins, et un côté beaucoup moins intimidant ». L’établissement prendra place dans un secteur en pleine transformation : le sud-ouest de l’île de Nantes et le nouveau quartier République, où sont prévus 2 000 logements, des commerces de proximité, de nouvelles activités, des équipements publics et de nombreux espaces verts… L’hôpital sera relié à ce nouveau quartier par un réseau de rues piétonnes et de promenades traversantes, ponctuées de jardins intérieurs. Très accessible, il bénéficiera de la desserte de trois nouvelles lignes de transport public (les lignes 6 et 7 de tramway et la ligne 9 de busway à vocation électrique). D’ici son ouverture, 3 600 places de parking seront par ailleurs créées à proximité, ainsi que 800 places pour les vélos.

Un concentré de spécialités, un accès direct aux progrès médicaux

Fruit d’un effort conjugué de l’Etat, de la Région, de Nantes Métropole et de l’Union européenne, le nouvel hôpital va permettre de regrouper, sur le même lieu, tout le socle technique du CHU (blocs opératoires, imagerie, laboratoires), aujourd’hui réparti sur l’Hôtel-Dieu et l’Hôpital Nord-Laënnec, ainsi qu’un nouvel Institut de recherche en santé 2020 (l’IRS 2020). Une configuration qui  rapproche les services cliniques des laboratoires de recherche universitaire et permet de transférer rapidement les dernières innovations médicales vers le lit du patient.

Bien plus qu’un hôpital, un quartier de la santé

La construction du nouveau centre hospitalier s’inscrit dans une opération d’aménagement plus large qui vise à créer un quartier entier dédié à la santé. Le nouvel hôpital - qui regroupera le cœur technologique du CHU (médecine, chirurgie, obstétrique) - en sera la pierre angulaire. Autour, viendront progressivement se greffer la nouvelle faculté de santé, des écoles paramédicales, un nouvel institut de recherche dédié à l’immuno-transplantation (l’IRS2020), ainsi qu’un incubateur d’entreprises, baptisé « Station S ». L’enjeu ? Intensifier la triple mission de soin, de formation et de recherche du CHU, pour favoriser l’innovation, la création d’emplois et le développement économique en santé.  Le projet est très ambitieux et unique en Europe, assure Carine Bernault, présidente de Nantes Université : « Un nouveau campus va émerger en plein cœur de ville, au sein duquel se croiseront chercheurs, enseignants, soignants, techniciens, entreprises et plus de 7 000 étudiants. C’est la promesse d’apporter aux patients et aux citoyens une médecine de grande qualité à la pointe des connaissances et des technologies, portée par une recherche et une formation de très haut niveau. »

Du neuf pour 7 000 étudiants en santé

Un nouveau campus santé va sortir de terre à l’horizon 2029 à proximité immédiate du futur hôpital.  D’une surface de plus de 35 000 m², le projet – porté par l’État, la Région, Nantes Métropole, et les futurs usagers (Université, CHU, Crous, école de kiné, etc.) - accueillera la nouvelle faculté de santé (médecine, dentaire, pharmacie, sage-femme), une dizaine d’instituts de formations médicales et paramédicales (infirmières, aide-soignant, kiné, ambulancier, etc.), et un restaurant universitaire. Composé de trois entités – un pôle d’enseignement, un  pôle de mise en pratique (clinique dentaire, école de chirurgie…) et un pôle dédié à la vie étudiante – il accueillera au total plus de 7 000 étudiants, et 500 personnels et enseignants.

Un hôpital plus sobre en énergie et en carbone

Alimentés en partie grâce aux énergies renouvelables (géothermie sur nappe, panneaux photovoltaïques), les nouveaux bâtiments du CHU consommeront 30 % d’énergie en moins. En limitant les transports logistiques et les transferts de patients d’un site à l’autre - qui représentent aujourd’hui 220 000 km chaque année -, le regroupement sur un même site permettra par ailleurs de diviser par quatre les émissions de carbone. Pour les travaux, une charte de chantier à faible impact environnemental a été élaborée. Elle vise à limiter les nuisances sonores vis-à-vis des riverains, minimiser la pollution de l’air et réduire la production de déchets.

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