[Alerte météo] Les parcs et jardins resteront fermés jusqu'au mardi 26 novembre 2024 matin en raison d'importants dégâts dus à la tempête CAETANO. Les manifestations prévues dans les parcs ce week-end sont annulées. Le point sur la situation à Nantes
Policiers municipaux et caméras de vidéoprotection supplémentaires d’un côté, déploiement d’une unité de CRS de l’autre : la rencontre entre Johanna Rolland et Gérald Darmanin, mardi 4 octobre 2022, débouche sur des annonces concrètes.
Partager
Mardi 4 octobre, la rencontre entre Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, et Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a porté ses fruits. Ils ont ainsi décidé d’engager de nouveaux moyens pour la Cité des Ducs de Bretagne.
Côté Ville de Nantes, le développement de la vidéoprotection se poursuit avec l’objectif, d’ici 2026, d’arriver à 250 caméras (146 actuellement). 50% de ce plan d’installation de caméras sera financé par l’État. En parallèle, des moyens humains seront alloués avec le recrutement de 50 policiers municipaux supplémentaires, en plus de ceux convenus lors de la signature du Contrat de sécurité intégrée en 2021. L'objectif est d'atteindre 235 agents en 2026.
Côté État, Gérald Darmanin annonce l’affectation à Nantes, en 2023, d’une nouvelle unité de CRS composée de 200 agents, dont 80 dédiés spécifiquement à l’agglomération nantaise. Sans attendre son déploiement, le ministre de l’Intérieur garantit la présence d’une unité de force mobile (environ 70 agents) à partir de lundi 10 octobre, affectée au centre-ville et aux quartiers prioritaires. Enfin, le ministre de l'Intérieur a décidé l’installation d’un centre de rétention administratif dans le département de la Loire-Atlantique dans « les délais les plus rapides », selon les mots du communiqué de presse.
Une rencontre avec les commerçants
En prévision de son rendez-vous avec Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, mardi 4 octobre, Johanna Rolland a réuni les acteurs du commerce nantais vendredi 30 septembre. « Nous sommes lucides sur la situation à Nantes. Il y a une détermination farouche à ne pas voir notre ville abîmée », a rappelé l'édile. « Nous faisons bloc. Nous travaillons ensemble régulièrement et au long cours sur de nombreux sujets, chacun dans son rôle, dans ses responsabilités. » Au programme des discussions avec Gérald Darmanin : la demande d'affection d'une unité de force mobile (80 agents) permanente dans la Cité des Ducs de Bretagne afin de sécuriser davantage le centre-ville, de 18h à 6h du matin.
Les mesures annoncées en 2022
Après 29 recrutements réalisés en 2021, la police municipale va engager 25 agents supplémentaires en 2022. Une nouvelle étape dans l’objectif des 70 nouveaux policiers municipaux annoncés sur le mandat. « Le droit à la sécurité est un des piliers du pacte républicain et aujourd’hui, à Nantes, la situation doit s’améliorer. Mon appel du 1 pour 1 a été entendu : quand la Ville recrute 70 policiers municipaux, l’État affecte 70 policiers nationaux supplémentaires à Nantes », déclarait Johanna Rolland, maire de Nantes, lors de la signature du Contrat de sécurité intégrée avec l’État au printemps dernier.
Cette hausse des effectifs va permettre à la police municipale de renforcer son action sur le terrain. Elle va notamment développer sa brigade d’îlotiers, avec une présence renforcée dans les 11 quartiers. Chaque année, la police municipale réalise plus de 25 000 interventions en moyenne, dont plus de 500 interpellations en flagrant délit.
Dans le cadre des dispositions prises par le Contrat de sécurité intégrée (CSI) entre la Ville de Nantes et l'État, 62 policiers nationaux vont arriver ces jours-ci en renfort à Nantes. Ce qui porte à 100 le nombre total de nouveaux policiers nationaux affectés dans la Cité des Ducs de Bretagne depuis le printemps 2021, soit 30 de plus que l'engagement pris au moment de la signature du CSI. Un effectif qui sera légèrement minoré par quelques départs à la retraite à venir, mais restera au-dessus des attentes.
À cheval entre Nantes et Saint-Herblain, la place Mendès-France connaît une insécurité liée notamment au trafic de stupéfiants et aux rodéos urbains. Pour y faire face, Johanna Rolland, maire de Nantes, et Bertrand Affilé, maire de Saint-Herblain, ont signé un schéma de tranquillité publique le 23 février 2022. Celui-ci prévoit la création d’un Groupe local de traitement de la délinquance spécifique à Bellevue Nantes et Saint-Herblain. Piloté par le procureur de la République, il est chargé d’assurer un suivi judiciaire renforcé des jeunes majeurs les plus perturbateurs, d’organiser et d’intensifier les opérations des polices nationale et municipales, d’adapter la vidéoprotection ou encore d’aménager l’espace public en lien avec le projet du Grand Bellevue. « Notre volonté commune, avec la Ville de Saint-Herblain, est de renforcer encore notre coopération, en ciblant en priorité la place Mendès-France qui concentre des difficultés tels que points de deal et occupations de halls d’immeubles », explique Denis Tallédec, conseiller municipal et métropolitain en charge de la prévention de la délinquance.
Avec près de 12 millions de voyageurs par an, la gare de Nantes est un carrefour important et n’échappe pas aux incivilités et à la délinquance. Ce constat, partagé par la Ville de Nantes, la SNCF et la police nationale, aboutit aujourd’hui à la signature d’une convention de partenariat. Concrètement, celle-ci engage les différents acteurs à mieux se coordonner en mettant en place une réunion mensuelle et des opérations conjointes sur le terrain une fois par semaine.
« La délinquance n’a pas de frontières », rappelle Denis Tallédec, conseiller municipal et métropolitain en charge de la prévention de la délinquance. Afin de mieux lutter contre l’insécurité à l’échelle métropolitaine, les élus nantais ont voté la création d’un CISPD. En complémentarité des Contrats locaux de sécurité et de prévention de la délinquance communaux, il permettra, par exemple, l’installation d’un observatoire sur la sécurité et de renforcer les actions et services mutualisés, comme la police métropolitaine des transports en commun ou le Centre de supervision urbain.
326 000 euros. C’est le montant de l’enveloppe accordée par la Région des Pays de la Loire à Nantes Métropole, pilote de la vidéoprotection métropolitaine avec son Centre de supervision urbain. Cette aide va participer au déploiement de nouvelles caméras à Nantes, Saint-Herblain, Vertou et Basse-Goulaine.
En parallèle, la Région va verser 60 000 euros à la Ville de Nantes pour l’équipement de sa police municipale (tenues, véhicules, moyens de protection…).
L'actualité de la sécurité et de la tranquillité publique