D’ici à 2031, un pôle d’écologie urbaine verra le jour sur la Prairie de Mauves, réunissant sur un même site 4 équipements complémentaires : déchèterie, plateforme de valorisation des biodéchets, centre de traitement et de valorisation des déchets (CTVD), station d’épuration. Entre septembre et décembre 2023, une concertation préalable (suivie par la Commission nationale du débat public) a été proposée aux habitants, habitantes et acteurs des 24 communes de la métropole. L’objectif était de présenter le projet et de recueillir les avis des citoyens et citoyennes afin de l’enrichir.
Près de 1300 personnes ont ainsi pu échanger avec les équipes techniques et les élus lors de différents temps de rencontres, plus de 5400 personnes ont consulté le site internet dédié et 84 contributions ont été déposées, par la voie numérique et lors d’ateliers. « Nous avons lu toutes les contributions, il y a plusieurs sujets qui reviennent dont le dimensionnement du CTVD, explique Mahel Coppey, vice-présidente de Nantes Métropole déléguée aux déchets, à l’économie circulaire et à l’économie sociale et solidaire. Malgré la pédagogie déjà faite, il faudra continuer à travailler pour rassurer notamment sur les impacts. » « Les sujets d’attention des citoyens et citoyennes sont précieux et trouvent un écho fort dans les préoccupations qui sont les nôtres, ajoute Robin Salecroix, vice-président délégué à la politique de l’eau et de l’assainissement. Ils sont attentifs à la ressource en eau, à la réutilisation des eaux usées donc la Métropole s’engage dans ce sens. »
Le dialogue continue
Début juin, lors d’une réunion publique, la collectivité a apporté une réponse argumentée ainsi que ses engagements pour la suite du projet. Globalement, la Métropole veut poursuivre les actions visant à réduire la quantité de déchets, elle étudiera la tarification incitative, la faisabilité de transport alternatif (fluvial ou ferroviaire) et réalisera une évaluation environnementale globale. Concernant le CTVD « les meilleures techniques disponibles seront appliquées pour limiter au maximum les impacts », affirme Mahel Coppey. D’autres engagements ont été pris comme la mise en place d’un espace réemploi sur la déchèterie pour alimenter les ressourceries locales dont la future ressourcerie métropolitaine de Rezé ; une étude de faisabilité pour la réutilisation des eaux usées en sortie de station d’épuration ; la réalisation des phases les plus génératrices d’odeurs en bâtiment fermé pour la plateforme de valorisation des biodéchets...
« Cette réponse de la collectivité n’est pas un point final, le dialogue continue notamment avec la mise en place d’un comité de suivi dès l'automne pour suivre et accompagner la mise en oeuvre du projet » précise Robin Salecroix. Par ailleurs, la transparence sur les données du CTVD voulue par les citoyens, citoyennes et les élus va se traduire « par une mise à disposition des données de façon compréhensible et lisible par toutes et tous », promet Mahel Coppey.
La résorption des bidonvilles
Depuis janvier 2023, la Métropole a engagé, aux côtés de l’Etat, du Conseil Départemental et de différentes communes, une stratégie partenariale de résorption des bidonvilles avec un engagement de chaque institution dans le champ de ses compétences. Sur le site dédié au projet de pôle d’écologie urbaine, ce sont 700 personnes migrantes d’Europe de l’Est que la Métropole avec ses partenaires et acteurs sur le sujet veut accompagner dans une démarche d’insertion. Il y aura d’abord des diagnostics et évaluations sociales des familles avant une prise en charge sur des terrains de transition. Cette démarche démarre cet été 2024 et s’étalera sur 4 ans pour un budget estimé à 80 millions d’euros, dont des recherches de co-financement sont en cours.